Pour cette rentrée, avant de reprendre les chroniques bimensuelles, et ce afin de pas trop m’fatiguer, je vais vous parler de mes coups de cœur de l’été, deux livres, un album musical et une bière…
Commençons par les livres, le premier de Didier Daeninckx n’est pas d’aujourd’hui, paru en 1989. Trouvé dans une brocante, jamais lu, je me suis donc empressé de l’acheter.
Et pour une claque, c’est une belle claque, un roman noir comme je les aime, sans happy end, un pur bonheur.
8 mars 1963. Le jeune Lucien Ricouart, isolé dans une pension pour apprentis, s’acharnant à domestiquer sa solitude, est retrouvé mort noyé dans un bassin après que ses camarades l’aient traité de « fils d’assassin ».
Un professeur efface dans la boue, sous la pluie, son dernier message et son cri de révolte qui affirment au contraire et jusque dans la mort : « Mon père n’est pas un assassin ».
Vingt-cinq ans plus tard, un jeune historien enquête sur la vie de ce père. Sur cet homme au passé d’ouvrier dans le Nord de la France. Sur son parcours de résistant, sur ce qu’il est advenu après-guerre qui autorise des gamins à pousser l’un des leurs au désespoir.
Un roman sombre et cruel sur la résistance, la guerre, la libération mais surtout sur la bassesse des hommes. Un livre où un père apprendra des années après la cause véritable du décès de son fils, A lire…
Le deuxième bouquin, je vous jure que ce n’est pas du copinage, même si Elena Piacentini est une véritable amie. Non, ce roman est juste fabuleux, elle sait vraiment écrire et mettre ce qu’il faut d’humanisme dans ses textes pour donner du cœur à un livre. Des forêts et des âmes est sorti aux prémices de l’été aux éditions Au-delà du raisonnable.
Dans le coma, l’agent Aglaé Cimonard dite Fée en raison de ses superpouvoirs numériques, n’est plus reliée à la vie que par la main et la voix d’Angèle, la grand-mère du commandant Leoni. Retraçant les derniers jours avant l’accident de la plus jeune flic de son équipe, Leoni part dans les Vosges interroger une de ses amies, standardiste dans un centre de soins psy pour adolescents. Le Corse doit trouver le lien entre le destin de son agent et celui de trois jeunes pensionnaires de cette clinique financée par un laboratoire pharmaceutique leader sur le marché des antidépresseurs. L’épaisse forêt vosgienne étouffe-t-elle seulement le bruit de la folie des hommes ? Ou aussi celui du scandale ? Leoni pourra-t-il porter secours aux âmes qui s’y sont perdues ?
J’ai envie de vous dire que c’est son meilleur roman, tout du moins, le plus abouti, avec un engagement par-delà l’écriture, dénoncer les lobbys pharmaceutiques, d’ailleurs Elena prend soin de l’expliquer à la fin du livre.
Une fois de plus on retrouve son commissaire fétiche, Pierre-Arsène LEONI, ainsi que sa charmante mémé Angèle (Qui me fait tant penser à la Félicie de San-Antonio…) Une belle introspection de la psychiatrie, de l’homme et de son orgueil. Comme à chaque fois que l’on referme un livre d’Elena, on regarde un peu différemment la vie, on se recentre sur les choses essentielles.
Nous ne sommes qu’en septembre j’ai déjà lu 72 livres depuis janvier, pour l’instant c’est mon gros coup de cœur, je vous le conseille chaudement, à lire en dégustant un figatelli accompagné d’une Pietra !
Puis je vais parler musique, je vais vous présenter un jeune artiste, celui qui a écrit la musique de l’Embaumeur « It’s Times » il s’agit de Melville France.
Melville est avant tout un guitariste de talent, mélodiste, marqué par des artistes tels que Stéphan Eicher, Louis Bertignac, Gérard De Palmas et Jean-Louis Aubert, pour ne citer qu’eux. La formation musicale de Melville est assez complète : Batterie, piano, guitare et basse, son instrument de prédilection étant la guitare. Melville ne fait pas que jouer et composer de la musique, c’est un artiste complet, puisqu’il écrit aussi lui-même la plupart de ses textes qu’il interprète.
Auteur/compositeur, J’ai tout donné, est son second album, le titre n’est que mensonge, il n’a pas tout donné, Melville nous réserve encore de très belles mélodies, tout du moins je l’espère.
J’ai rencontré Melville il y a bientôt deux ans, j’ai eu la chance de visiter son studio d’enregistrement à Montpellier, d’assister à la conception d’une chanson, j’ai ainsi découvert une façon de travailler qui n’est pas si éloignée de la littérature, une fois la muse inspiratrice en place. Bref un artiste à découvrir.
Pour finir, et parce que causer donne soif, une bière, certains aiment le vin, ont des caves avec des millésimes, moi c’est la bière…Et je viens de trouver au Canada, une nouvelle brasserie : Dieu du ciel, à découvrir pour les amateurs, car des bières très recherchées question goût, et des étiquettes de toute beauté. Et celle-ci était pour vous : Dernière volonté…
Une bière parfumée, un gout de fruits rouges et un fort bouquet de houblons. Une rencontre des traditions brassicoles belge et anglaise, à déguster avec Modération, ou tout autre copain !
En fin de compte, j’ai voulu faire le fainéant pour ma reprise, mais j’ai fait plus que d’habitude…
Sébastien Mousse
L’atelier Mosesu
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