Les métiers du funéraire sont extrêmement réglementés, et exigent des contrôles réguliers de leurs matériels et équipement pour conserver leurs habilitations. Mais qui sont les hommes qui procèdent à ces contrôles ? Rencontre avec Michel Chazottes, de Funéraire de France
Un parcours
Michel Chazottes est venu au contrôle technique après avoir longtemps gravité dans ses eaux. Chargé de gestion technique de patrimoine immobilier, puis directeur d’un grand complexe scolaire et social, les inspections de conformité techniques étaient son lot quotidien.
En 2010, il crée la société Etoile de France, en SARL. Puis Funéraires de France, une marque du précédent. « Les procédures venaient d’évoluer, et il fallait des inspecteurs pour contrôler les installations techniques du funéraire. Nous avons donc créé Funéraire de France, parce que le secteur nous intéressait vraiment. »
L’organisme est habilité COFRAC, Comité FRançais d’ACcreditation. Des inspecteurs sont recrutés et formés, et les contrôles débutent en janvier dernier.
Les inspecteurs du funéraire
« Le profil que l’on cherche est soit celui d’un professionnel du funéraire intéressé par le contrôle technique, soit un contrôleur technique intéressé par le funéraire » explique Michel Chazottes. « Le parcours d’intégration est toujours le même : il y a une formation technique, très complète, puis un parcours de tutorat, ou l’inspecteur aspirant est formé sur le terrain par le directeur technique. Puis les inspecteurs sont suivis, tout au long de l’année ».
Une formation rigoureuse « C’est normal : notre métier exige de la rigueur, et tous les inspecteurs doivent respecter les même critères. » Pur chaque type d’intervention, un cahier des charges très précis est fourni, que l’inspecteur vérifie scrupuleusement.
Il faut dire aussi que l’accréditation du COFRAC n’est pas acquise « Nous aussi sommes contrôlés, c’est normal. L’organisme vérifie régulièrement le sérieux de notre travail et le respect des normes. »
L’activité se divise en trois catégories « Les véhicules funéraires, les chambres funéraires, et les crématoriums ». Et Michel Chazottes a de quoi dresser un portrait assez fidèle des entreprises du secteur « Par exemple, une tendance que l’on voit, c’est l’expansion des véhicules mixtes, corbillards équipés d’une cellule de transport avant mise en bière, au lieu de deux véhicules auparavant, pour rationaliser les coûts ».
Le service au client
Mais, au fait, comment se fait on contrôler ? « C’est une démarche personnelle de l’entrepreneur. Généralement, suite à un courrier de la préfecture, pour un renouvellement d’habilitation. » Donc, un peu dans la précipitation « Un peu » sourit Michel Chazottes, « mais quand on est chef d’entreprise, on a beaucoup de sollicitations, et celles-ci font partie de celles qu’on oublie ». Pas de quoi paniquer, néanmoins « Nous avons pris un engagement de fournir notre rapport en 48 heures, maximum, pour que notre client puisse faire les démarches auprès de la préfecture, ou procéder, si besoin, à une remise à niveau de son matériel. Ce que nous avons mis en place, aussi, c’est un service de courrier. Un peu avant l’échéance, on envoie un courrier au client, pour lui rappeler l’échéance. » Un peu de sérénité ne nuit pas.
Les inspecteurs se déplacent « Nous avons une couverture nationale » explique Michel Chazottes, « C’est une exigence bien normale du COFRAC. Nos inspecteurs viennent directement chez le client, après prise de rendez-vous. Ca évite aux entreprises de déplacer leur véhicule parfois assez loin, et donc de l’immobiliser trop longtemps ».
Y compris pour les contre-visites ? « Bien entendu. Il y a néanmoins deux cas : la contre-visite basique, sur un point de détail, nous pouvons alors simplement contrôler d’après facture que les travaux ont été fait, pour remplacer des prises électriques par des modèles étanches, par exemple. Par contre, pour des problèmes plus importants, comme un défaut de ventilation d’un labo, par exemple, il faut impérativement mesurer, pour s’assurer que les travaux ont été réalisés en conformité avec les normes. »
Un métier passionnant
Michel Chazottes est du naturel jovial de celui qui fait un métier qui lui plaît, et qui le connaît sur le bout des doigts. On le sent agacé, parfois, par le manque de rigueur de certains « Lorsqu’on se présente dans les préfectures, les gens nous connaissent, parce qu’ils nous ont vus dans Funéraire Info, ils savent que nos documents sont en règles, pas de soucis. Mais ils n’ont pas reçu la liste officielle du ministère, et ne peuvent pas la transmettre aux professionnels. Bon, on en sourit, mais de moins en moins: ça fait dix mois que ça dure, cette histoire. » le message est passé.
Et Michel Chazottes en a un deuxième « J’ai des postes à pourvoir, dans le Nord et l’Est de la France. Si un de vos lecteurs a envie de postuler à ce métier passionnant, j’étudierai sa candidature. »
Il y a plein de choses à dire, sur l’activité de Funéraires de France et sur le métier de contrôleur technique. Ce qui tombe bien, la société est partenaire de Funéraire Info, et on aura l’occasion d’en reparler régulièrement.
FUNERAIRES DE FRANCE,
11, rue des carrières
34430 SAINT JEAN DE VEDAS
Site internet : www.funeraires-de-france.fr/
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