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Crématorium de Meru : boulette ou cabale ?

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le Journal du Funéraire

Un document édifiant nous est parvenu, par l’intermédiaire d’un de nos correspondant, à la rédaction, sur les Pompes Funèbres Heurtevent dans l’Oise. Article portant des accusations graves sur lesquelles nous avons souhaité enquêter…

meru heurteventFaites entrer le désigné coupable ?

L’affaire de ce client des Pompes Funèbres Heurtevent, et usager du crématorium de Meru géré par ces dernières, qui n’est pas sûr que ce sont les cendres de sa grand-mère qui se trouvent dans l’urne qu’on lui a remise ne serait que la dernière péripétie d’une affaire commencée il y a de cela un an. Affaire alimentée uniquement par des accusations graves, portées par certains employés de la société et le gardien du cimetière.

Nous avons interrogé à ce propos Jean-Luc Heurtevent, qui, selon l’Oise Hebdo, « ne souhaite plus s’exprimer à ce sujet ». L’homme s’est montré au contraire très loquace, ravi de pouvoir expliquer à un professionnel du funéraire sa version de l’histoire.

Le patron dénonce une « cabale ». Volubile, un peu brut de décoffrage parfois, il s’explique spontanément, blessé par les attaques, passant du coq à l’âne, semblant ne pas trop savoir sur quel pied danser. Sans prendre parti, on ne peut s’empêcher de se remémorer les propos d’avocats célèbres « Les innocents sont les pire à défendre : ils ne comprennent pas ce qu’on leur reproche, et se défendent très mal ».

Jean-Luc Heurtevent s’explique

« En fait, ce n’est pas la première fois que je suis accusé. C’est une cabale, qui a commencé il y a quelques mois. Ce qui s’est passé est assez simple : quelqu’un a laissé traîner la fiche de paie de mon frère, qui est un peu mieux payé que mes employés. Il y en a eu peu pour ne rien trouver d’anormal, mais l’attitude des autres a changé. »

Jusqu’à vous faire accuser dans le journal « Vous ne les connaissez pas, manifestement. C’est le Voici local. Une fois, ils ont publié en première page la photo d’un homme qui s’était jeté sous un train. On le voyait allongé, nu, mort, avec deux gendarmes qui faisaient les constatations. C’est à ce genre de journal qu’on affaire ».

Mais à qui ces accusation profitent elles ? Pour Jean-Luc Heurtevent, c’est clair « Un ancien responsable d’agence de chez moi, qui est parti fonder une société concurrente. Ils doivent se dire que ce sera plus simple pour eux de me couler. A noter que nombre des employés qui m’accusent courageusement en gardant l’anonymat sont de très bons amis à eux. Je pense qu’ils ont dû recevoir une promesse d’embauche une fois qu’ils auront réussi à m’enfoncer. Des sous-marins, comme on dit ». Le gardien du cimetière qui lui aussi accuse en prend pour son grade « C’est aussi un ami de mon ancien responsable ; Avec le gardien précédent, qui est malheureusement décédé, il n’y a jamais eu aucun problème. »

Monsieur Heurtevent explique « A l’origine, c’est parti d’un client qui avait reçu un rappel de facture impayée. Il m’a rappelé pour me dire que la facture avait été réglée en espèces. J’ai envoyé un message pour demander qu’on vérifie, sans arrière-pensée : ça arrive, on vous règle une facture, vous avez d’autres clients après, vous posez l’argent dans un tiroir, et vous oubliez, rien de grave. Le responsable dont je vous parlais m’a renvoyé une reconnaissance de dettes. J’étais un peu surpris, je l’ai convoqué à un entretien pour qu’il m’explique, en présence de mon conseil, et là, il m’a demandé une rupture amiable. Chose que j’ai refusée. » Les premières accusations ont été formulées quelques jours après le refus du patron, qui nous montre une lettre clairement menaçante « Moi, j’appelle ça du chantage ».

Techniquement

Les accusations précises dont il fait l’objet, Jean-Luc Heurtevent ne sait même pas par ou les prendre. « Oui, on nettoie les fours le matin, parce qu’on ne va pas le faire le soir, quand ils sont brûlants, ça paraît logique. Et il y a des résidus, cendres résiduelles, mais aussi un peu de poudre de ciment, suie… Tout cela mélangé. C’est cela qu’on va déposer au jardin du souvenir. Comme tous les crématoriums, les urnes que l’on remet contiennent principalement les os, les reste se sublime. Vous savez, il n’y a aucune loi qui dise quoi faire de ces résidus là. On pourrait très bien les jeter à la poubelle, mais moi, j’ai décidé de les envoyer au jardin du souvenir, par respect. »

Sur ses descriptions et explications, rien ne me heurte, en tant que professionnel du funéraire. Tout semble se passer comme dans tous les crématoriums.

Et cet homme qui a déposé plainte ? « Je ne sais pas si il a déposé plainte, je n’en ai pas entendu parler, en tout cas. Mais avant de m’accuser dans le journal, j’aimerai bien qu’il me règle ma facture, celle qui me doit depuis un an. ».

Au final, Jean-Luc Heurtevent se trouve convoqué à la gendarmerie « Début juillet, ça n’a pas l’air urgent. Je leur ai demandé si je devais prévoir un avocat, ils m’ont répondu que non, que je serais entendu en tant que simple témoin ». Et malgré les preuves accablantes que ses accusateurs prétendent avoir, la société n’a pas vu son habilitation suspendue. « Les photos produites dans le journal peuvent être faites n’importe quand, dans n’importe quel crématorium. »

La FFC en témoin de moralité

Bien entendu, la parole de Monsieur Heurtevent ne suffit pas. Nous avons appelé l’Association de crématistes de l’Oise dont la présidente, Madame Adam, ne marque aucune ambiguïté « C’est une cabale. J’ai reçu de nombreuses dénonciations, lettres ou coups de fils anonymes, et à chaque fois, j’ai été voir. Je me suis rendue au crématorium en prévenant, je m’y suis rendue par surprise, à chaque fois, on m’a laissé accéder partout, sans difficultés, et sans que je voie rien d’anormal par rapport au fonctionnement des autres crématoriums. Clairement, je suis Présidente de l’Association des crématistes de l’Oise, membre de la FFC, et si j’étais négligente, la fédération me taperait sur les doigts. Ce n’est pas le cas ici, nous avons contrôlé le crématorium géré par Monsieur Heurtevent à de nombreuses reprises, nous avons vérifié toutes les accusations portées contre lui, et nous n’avons jamais rien vu d’anormal ou de suspect. »

Donc la Ffc se porte témoin de moralité pour Monsieur Heurtevent ? « En ce qui me concerne, absolument. Et je tiens à assurer aux familles que le travail des Pompes Funèbres Heurtevent est très professionnel et respectueux. »

Nous avons essayé de joindre le journaliste auteur de l’article, mais il était en vacances. Peu importe : nous en avons entendu assez, au moins pour résilier notre abonnement à son journal, si nous en avions eu un.

le Journal du Funéraire - Actualité du funéraire, des pompes funèbres, des crématoriums


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