Hier soir s’ouvrait à Brest un nouveau magasin « Sublimatorium Florian Leclerc », et Funéraire info était convié à l’inauguration. Une soirée conviviale et parfois surprenante.
Entourant Michel Leclerc, à gauche, les Pompes Funèbres Provost, venus en voisin, à droite, Bruno Herry et Florian Leclerc
Le marché du funéraire Brestois mute à grande vitesse : alors que jusqu’à présent, il se partageait entre trois sociétés, la SEM PFCA, les PFG et Pompes Funèbres de l’Ouest, de nouveaux acteurs sont apparus ces dernières années. Si les Pompes Funèbres Civiles ont finalement renoncé après trois ans, la socété de Saint Renan Provost a ouvert un bureau dans la zone du Vern, avec un funérarium prévu cet été, Madame Prigent a créé sa maison funéraire à Guipavas, et d’autres encore nous ont confié y penser.
Ceci met fin au paradoxe brestois, ville qui comptait trois fois moins de pompes funèbres que la préfecture du Finistère, Quimper, alors que la sous-préfecture, et préfecture maritime, compte trois fois plus d’habitants.
C’est dans ce contexte de mutation concurrentielle que vient s’installer le Sublimatorium Florian Leclerc. L’enseigne a fait le choix d’un magasin au centre-ville, rue Jean-Jaurès, rompant ainsi avec l’implantation habituelle des entreprise funéraires brestoise en périphérie.
Michel Leclerc a prononcé un discours très remarqué et diversement apprécié
Aux commandes, Bruno Herry, un vétéran. Ancien des PFCA, ancien aussi de Roc-Eclerc, l’homme connaît bien le marché Brestois et ses acteurs. Passionné par son métier, très convivial, il se pose en homme de la situation.
C’est sans doute pour cela que le gratin du funéraire brestois se pressait hier soir à l’inauguration. Toutes les pompes funèbres du secteur, ou presque, étaient venues, en amis, et, un peu, il faut le dire, en curieux. Autour du buffet qui semblait ne jamais se vider, tout le monde a joyeusement devisé des affaires brestoises. Présents aussi le service état-civil de la mairie au grand complet, et des chefs d’entreprises conviés par Bruno Herry.
Tout le monde s’est montré impressionné par la vaste surface de vente, l’exposition de cercueils et le salon confortable mis à disposition des familles pour qu’elles puissent souffler. La large devanture rouge a surpris, mais tout le monde a convenu qu’elle ne manquait pas de visibilité.
Florian Leclerc, plus consensuel que son père, mais tout aussi déterminé : le jeune chef d'entreprise est venu prendre des parts de marché et ne se contentera pas des miettes...
Le discours d’accueil a été un moment de grâce comme seul Michel Leclerc sait en proposer. Le père de Florian Leclerc, venu en conseiller, l’oeil pétillant de malice, s’est lancé dans une diatribe contre les régies municipales, les mairies et les hôpitaux… face à des représentants des régies municipales, de la mairie et des hôpitaux, imperturbables.
Florian Leclerc a pris la suite de son père, annonçant ses ambitions pour le Sublimatorium de façon moins belliqueuse mais tout aussi déterminée.
La soirée a finalement été le reflet de l’univers du funéraire à Brest : un petit monde ou la concurrence âpre n’est pas venu à bout de la courtoisie et des liens amicaux qui se sont tressés. Florian Lelcerc souhaite manifestement faire du Sublimatorium de Brest un laboratoire d’expansion de sa société, et Bruno Herry, connu et respecté parmi ses confrères, s’est donné les moyens de ses ambitions : le paysage funéraire de la cité du Ponant devrait être intéressant à observer dans les prochains mois…
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